mercredi 19 juin 2030

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C'est en 2006 à proximité immédiate des Gorges de l'Ardèche qu'une équipe de spéléologues passionnés et bénévoles a mis au jour, après de longs mois de travail acharné, l'accès à la grotte de la Baume Bartade.

Ces pages ont pour objet d'informer le public sur les mesures prises pour protéger le site ainsi que sur les modalités d'accès.

lundi 19 juin 2006

Baume Bartade: Historique et Préhistoire


Depuis la Préhistoire, la Baume Bartade a été occupée par l'homme, qui l'a amenagé en bergerie, afin d'y refugier son bétail. La baume était bien cachée entre les broussailles, dont la Bartade, vocable du patois de Basse-Ardèche, tire certainement son nom. Sinon, l'Etymologie du nom "Bartade" viendrait de l'occitan "barade", voulant dire "mur d'enceinte", venant lui-même de "barar", le verbe occitan "fermer". En effet, des murs de pierre sèche enserrent l'entrée de la cavité et coupent le début du porche en deux. Mais cela pourrait aussi venir du mot "bartasse"... finalement: on ne sait pas !!

En 1969-1970, avec l'autorisation du propriétaire Monsieur André Vigne, le spéléo-club des Saint-Marcellois a entrepris la première désobstruction d'une chatière qui, 36 ans plus tard, donnera accès au réseau actuel de la Grotte de la Bartade. Elle se trouve à droite au fond de la baume.


En septembre 1979, Eliette Brunel et Bernadette Dumas découvrent des vestiges archéologiques dans la Baume Bartade, déjà connue sous ce nom-là.
Eliette,  correspondante de la Direction régionale des Antiquités préhistoriques (DRAP) Rhône-Alpês pour faire part des découvertes archéologiques en Sud-Ardèche, avertit son collègue-correspondant Robert Brun.
 Elle y dépose le mobilier provenant de leur sondage.
Celui-ci informe Jean Combier, Directeur des Antiquités Préhistoriques de la Région Rhône-Alpês à Lyon, de la découverte, et lui adresse son compte-rendu et ses planches de dessins.



Le 11 octobre 1979, Jean Combier, Maître de Recherche au Centre National de Recherches Scientifiques (CNRS), conclut dans un courrier à Robert Brun qu'il s'agit probablement de mobilier Chasséen.


"...Il faudra bien que l'on puisse voir ce site (et surtout ne pas en causer pour le moment).
Cela peut-être un sujet pour confirmation de mes impressions à la prochaine réunion
de la Vallée du Rhône à Valence..."

En juin 1985, Jean-Louis Porte de la DRAC (Direction Régionale d'Affaires Culturelles) est venu visiter le site de la Baume Bartade avec E. Brunel et B. Dumas, et attribue la faune et les céramiques protohistoriques au néolithique de Ferrières.

Après le décès de Robert Brun, le mobilier du sondage de la Bartade passe à Eliette Brunel par la veuve de Robert Brun. La collection sera transmise parmi un don de France Brun en 2015 à la Cité de la Préhistoire d'Orgnac-L'Aven, et y sera conservé sous la référence n° 9272 comme "céramique néolithique-calcolithique". Le mobilier dessiné semble correspondre avec des silex dans le carton.

En 2005, Jacques Martini, chercheur Suisse vivant à Saint-Remèze, découvre un départ de chenal de voûte dans ce qu'il appelle "la Grotte de l'Aiguizier". Il s'agit bien de la Baume Bartade, d'après la topographie.

Plan et coupes de la grotte de l'Aiguizier dans l'article de
J. Martini (extrait Karstologia 45-46, 2005)


De juin 2005 à 2006, Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Alais Dugas tentent une désobstruction à gauche de la baume, mais abandonnent.

Fin février 2006, Yves Deniau, son fils Gérald et Michel 'Baba' Rosa grattent les petites cavités qui s'ouvrent sur le côté gauche de la baume, "...sans succès, hélas".

Plus tard en 2006, ils reprennent la désob du SC St-Marcellois au fond à droite "qui est colmaté par de la terre calcifiée et qui ressemble à un ancien siphon".
Au mois d'avril, Baba pense entendre les rafales du vent par un petit trou grand comme une pièce de deux euros, qu'ils agrandissent.
Claude Darlet, George Demichaud et ses enfants, Gérard Durand, Roger Estève et ses fils Robin et Yvan, Michel Martel, Mick Masse et Jean-Michel Reynaud viennent à l'aide pour agrandir le passage de 20 cm de haut "où le courant d'air se fait sentir avec hélas du gaz carbonique".
Le dimanche 18 juin 2006 vers 10h30, le boyau désobstrué de 30 mètres mène Yves Deniau puis Baba débouchant à la grandiose Galerie de la Fête des Pères de la Grotte de la Bartade !


A cause de sa facilité d'accès et son riche concrétionnement, une porte a été mise en place par la mairie de Saint-Remèze, propriétaire de la Grotte de la Bartade, et dont l'association Bartade, fondée le 8 octobre 2011,  gère l'accès, la conservation et l'exploration. Un balisage de protection est en place et seul l'éclairage électrique est toléré.

Le 1er juillet 2006, la topographie des 262 m est levée par Michel Rosa, Michel Masse et Gilbert Platier pour un dénivelé de -22m.

La première version de la topo et un article sur la découverte ont été publié dans le Tubes n° 26 de 2006, édité par le Comité Départemental de Spéléologie de l'Ardèche (CDS07).


Le 29 décembre 2010, une topographie au DistoX est réalisée par Patrick Serret, Michel Rosa, Maxime de Gianpietro. Le développement est de 380 m avec la découverte de 2 nouvelles salles. Cette topographie est disponible au téléchargement grâce à la mise en page de Ludovic Mocochain.



Les dernières 25 m de découvertes de 2 petites salles menant plein sud datent du 7 février 2012 (Serret/Lucot/Litjens)

Depuis la refonte de l'Association Bartade fin 2016, il a été décidé de reprendre l'exploration. En 2017, nous avons commencé à repérer de possibles suites à la Grotte de la Bartade. L'avancement se fait très lentement, suite au cocktail de sédiment hyper-collant et concrétionnement abondant...


Informations et documentations sur l'historique de la Baume Bartade: Eliette Brunel, Yves Deniau, Bernadette Dumas, Roger Estève, Maxime de Gianpietro, Hans Litjens+, Ludovic Mocochain, Michel Rosa, Patrick Serret.